Mishima ou la vision du vide

La première publication de l’essai Mishima ou la vision du vide par Gallimard date de 1980, le même éditeur assure une réédition en 1986 avant une édition en 1993 dans la collection Folio ; puis il fait précéder l’édition de La Mer de la Fertilité en 1988, 1993, 2004 d’une préface de Marguerite Yourcenar.

Après avoir, en 1970, opposé à la « facilité sinistre  de mourir » la « difficulté héroïque de vivre », elle considère le suicide savamment mis en scène de Mishima comme l’acte d’un héros et son ultime chef-d’œuvre. Son essai analyse l’œuvre et le cheminement intellectuel et moral de l’écrivain japonais pour tenter de comprendre sa mort par seppuku à la manière des samouraï.

Yourcenar trouve chez Mishima de nombreux échos de ses propres préoccupations : la mort, l’homosexualité, le suicide politique vain et inutile et le déclin de la civilisation dévorée par le capitalisme. Dans son essai, elle ne cache pas son admiration pour cet homme, sans doute très représentatif du Japon moderne, écartelé entre un héritage singulier encore bien vivant et l’adaptation au monde capitaliste.

Mishima ou la vision du vide, Paris, Gallimard, 1981, 124 p., coll. Blanche.

Mishima ou la vision du vide, in Essais et Mémoires, Paris, Gallimard, 1991, X + 1693 p., coll. La Pléiade 378, ISBN 2070112128.

MISHIMA,Yukio, La mer de la fertilité, préf. de M. Yourcenar, Paris, Gallimard, 1988.

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